Quelle place pour la vieillesse dans notre société ?

  • Ne plus se soucier du diktat de la performance pourrait être une libération mais hélas, refuser la performance conduit, essentiellement aujourd’hui à l’exclusion.
  • Le refus du vieillissement par notre société comme par la médecine conduit,
    via une sur-médicalisation, à certaines situations de sur-fragilisation qui font le lit de la dépendance

SOINS – no 816 – juin 2017
https://chaire-philo.fr/wp-content/uploads/2016/03/Soins_Vieillesse.pdf

Enjeux éthiques du vieillissement.

Quel sens à la concentration des personnes âgées entre elles, dans des établissements dits d’hébergement ? Quels leviers pour une société inclusive pour les personnes âgées ?

Le vieillissement de notre société est aujourd’hui une réalité démographique indéniable et qui invite à repenser notre façon de vivre ensemble pour permettre une meilleure inclusion des personnes âgées. Des mesures législatives ont ainsi été entreprises ces dernières années pour faire face à cette réalité, que ce soit par la loi de 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement ou bien par celle de 2016 relative à la modernisation de notre système de santé. C’est dans ce contexte social et politique que le comité consultatif national d’éthique (CCNE) a choisi de s’autosaisir pour traiter des enjeux éthiques du vieillissement, trop peu présents à ses yeux dans la construction des politiques publiques relatives à l’accompagnement des personnes âgées : comment rendre la société davantage inclusive vis-à-vis de ses citoyen(ne)s les plus âgé(e)s ?

La philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury ajoute la possibilité de créer des ateliers d’artistes. Seconde rapporteuse de cet avis, elle estime que « l’autonomie est la capacité de décider » et que « la surmédicalisation renforce la dépendance ».

http://www.ccne-ethique.fr/fr/publications/enjeux-ethiques-du-vieillissement-quel-sens-la-concentration-des-personnes-agees-entre

 

La Tyrannie Du Bien Vieillir

BILLE, Michel, MARTZ, Didier, La Tyrannie Du Bien Vieillir, Ères, 2018

4e de couverture

Voilà bien un paradoxe ! Comment une aspiration largement partagée et souhaitée, vieillir et vieillir bien, pourrait-elle devenir tyrannique ? En devenant une injonction, discrète voire sympathique.
L’injonction à « bien vieillir » s’insinue progressivement dans nos mentalités au point de donner forme à notre rapport individuel et collectif à la vieillesse. Vieillissez, mais vieillissez bien !
Il faut alors chercher à débusquer cette idéologie du « bien vieillir » là où elle se cache : chez le médecin et dans notre assiette, dans nos vêtements et dans le rapport que nous avons avec notre propre corps, dans les multiples publications sur la vieillesse et dans les médias, dans la peur que nous avons de la mort et dans l’idéologie dans laquelle nous baignons… Si « bien vieillir » devient le projet personnel et politique auquel nul ne saurait déroger, vieillir mal devient une erreur, une faute, presque un délit vis-à-vis de soi-même et vis-à-vis de ceux qui auront à en assumer les conséquences.
Il est alors urgent de mettre en question ce que recouvre cette construction idéologique porteuse d’un sens presque invisible tant elle est liée au désir humain. Tyrannie douce qui a pour effet d’asservir nos contemporains et d’exercer une contrainte sur les années de vie qu’ils ont à vivre en vieillissant…

Atteindre les jeunes et les adultes « hors circuit »

Niveau de qualification peu élevé, abandon des études et de la formation et chômage de longue durée sont autant de phénomènes interconnectés qui ont tendance à s’accumuler tout au long de la vie d’une personne. Les occasions manquées au cours de la petite enfance, durant l’âge de la scolarité et au début de l’âge adulte peuvent entraîner les personnes défavorisées dans une spirale de marginalisation sociale aux effets de plus en plus stigmatisants. Dès lors que ces personnes n’ont pas acquis les compétences techniques et «douces» adéquates, elles risquent d’avoir revu à la baisse leurs attentes, ignorent comment rechercher un emploi et poser leur candidature, et peuvent être fortement éprouvées par la pression familiale, financière et sociale. Les longues périodes de chômage tendent à devenir plus fréquentes, le manque de qualifications et de compétences persiste, et il peut s’ensuivre une dégradation des conditions de santé physique et psychologique.

Télécharger la note d’information du Cedefop

Villes et territoires en diagonale

VELTZ, Pierre Veltz, Villes et territoires en diagonale, Editions Parenthèse, 2017

4e de couverture

Comment la recherche peut-elle nourrir l’action ? Et réciproquement ? Qui pour répondre à la question si ce n’est un chercheur engagé et atypique, ayant osé s’impliquer dans l’opérationnel ? Qui mieux que Pierre Veltz ? Ingénieur, sociologue et économiste, enseignant et chercheur n’appartenant à aucune chapelle, Pierre Veltz est passé à l’action à travers son engagement dans la création du Grand Paris et dans le pilotage de l’aménagement du plateau de Saclay.
Les réponses qu’il propose, claires et généreuses, sont d’autant plus précieuses que la période est confuse et que l’urbanisme et l’aménagement peinent à se redéfinir face aux bouleversements économiques, sociaux et environnementaux à l’oeuvre depuis le début du XXIe siècle. Pierre Veltz lutte contre la morosité ambiante en démontrant que les villes et les territoires jouent un rôle central dans la capacité de la France à affronter les défis de la mondialisation, de la révolution numérique et de la mutation écologique.
Il s’interroge sur l’évolution des relations entre Paris et les capitales régionales et sur une possible « métropole France en réseaux » qui ne feraient pas l’impasse sur la ruralité et les territoires peu denses. L’ouvrage explore de nombreuses pistes avec des complices et des responsables institutionnels sur des sujets aussi divers que l’avenir de la métropole francilienne, l’avenir du travail et de l’industrie ou l’idée d’une « Agence France » qui penserait le territoire national comme un projet, considérant l’aménagement du territoire et l’aménagement urbain comme un même combat ! L’ouvrage présente également les trois nominés au Grand Prix, Jacques Lévy, géographe et chercheur de renommée internationale, favorable à un territoire dense et économe, Alfred Peter, paysagiste engagé dans le durable et le rôle des transports comme moteur de l’urbanité frugale et Philippe Madec, architecte-urbaniste qui a anticipé le développement durable avant la lettre comme mode de pensée et d’action.

Construire une Europe plus forte

de nouvelles initiatives visant à renforcer le rôle des politiques en faveur de la jeunesse, de l’éducation et de la culture

Bruxelles, le 22 mai 2018

La Commission fait progresser les travaux visant à mettre en place un espace européen de l’éducation d’ici à 2025, à renforcer la dimension culturelle de l’Union européenne et à soutenir la participation des jeunes grâce à un nouveau train de mesures au nombre desquelles figurent une nouvelle stratégie en faveur de la jeunesse ainsi qu’un nouvel agenda de la culture.

http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-3704_fr.htm

Commencer à gagner sa vie sans la perdre

PREVOST, Hervé, Commencer à gagner sa vie sans la perdre. Recherche sur le premier cours de la vie professionnelle, Paris: L’Harmattan, 2009

L’entrée dans la vie professionnelle et les années qui suivent soumettent les jeunes adultes à de nombreux défis. Pris dans des mouvances les entraînant parfois dans des impasses, seuls face aux obligations socioprofessionnelles, ils se doivent de transformer tous les aléas du travail en une expérience personnelle. Mais rendre le premier cours de la vie formateur n’est pas automatique. Cette opération vitale demande réflexion.

En s’appuyant sur l’Anthropo-logique d’André Jacob et le courant des histoires de vie comme art formateur de l’existence, l’auteur recherche les conditions d’autonomisation d’expériences de travail souvent assujettissantes. En les exprimant et les réfléchissant pour en travailler les sens, le Sujet peut transformer ses assujettissements en des mouvements d’autonomisation et de personnalisation. Encore faut-il trouver des espaces et des interlocuteurs pour le faire, ainsi qu’en prendre le temps.

Cette recherche de co-construction de sens confirme le potentiel de formation expérientielle que recèle la vie professionnelle, affective et personnelle. Si la formation professionnelle est une nécessité, il est tout aussi essentiel d’arracher des espaces et des temps d’autoformation personnelle pour « gagner sa vie sans la perdre ».

Table

EN GUISE D’INTRODUCTION

PREMIÈRE PARTIE : MOUVEMENTS ET MOMENTS D’AUTOFORMATION DANS LE PREMIER COURS DE LA VIE

  • Chapitre I : Mouvances du premier cours de la vie
  • Chapitre II : L’expérience de soi entre parcours et discours
  • Chapitre III : Moments et durées de l’histoire personnelle
  • Chapitre IV : S’autoformer dans le premier cours de la vie professionnelle
  • Re-construction de l’expérience et ouverture à l’existence

DEUXIÈME PARTIE : L’HISTOIRE DE VIE PROFESSIONNELLE POUR COMPRENDRE LE COURS DE SA VIE

  • Chapitre V : Pratique de recherche pour l’interprétation biographique
  • Chapitre VI : Vincent, expert dans la conduite des opportunités
  • Chapitre VII : Visée anthropo-formative d’une recherche à comprendre en son cours

Périodisation du cours de la vie et co-construction de sens

Limites d’une anthropo-formation comprise en son cours

POSTAFACE

BIBLIOGRAPHIE

De l’étonnement à l’apprentissage

Thievenaz T., De l’étonnement à l’apprentissage. Enquêter pour mieux comprendre, Bruxelles: De Boeck, 2017

En sciences humaines et, à plus forte raison, dans le champ de l’éducation, la notion d’étonnement invite spontanément à penser, sans doute parce qu’on la lie intuitivement à la vie intellectuelle des individus et aux formes d’innovations qui lui sont corrélées. L’étonnement se situe au cœur du processus de construction de l’expérience et de formation du sujet. En tant qu’initiateur de l’activité réflexive, c’est à travers lui que l’acteur éprouve les limites de ses connaissances et s’engage dans une démarche d’acquisition de nouveaux savoirs et de transformation de soi. Cet « ouvreur de pensée » demeure cependant la plupart du temps méconnu, tant du point de vue de son origine, de sa dynamique, que de ses effets réels sur l’activité.

Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, professionnels et étudiants intéressés par les questions d’apprentissage et de formation. Il propose d’analyser la dynamique de l’étonnement dans les circonstances concrètes de sa survenue et d’identifier les implications pédagogiques et didactiques qui en découlent. De nombreuses études de cas issues du monde du travail sont dans cette optique présentées et analysées.

Deboeck

La VAE, l’éternelle oubliée des réformes

Publié le 22 mai 2018Mis à jour le 23 mai 2018

Quinze ans après sa création, la validation des acquis de l’expérience (VAE) reste encore peu connue du grand public. En cause, la tiédeur des pouvoirs publics à l’inclure dans les réforme de la formation professionnelle. Les choses vont-elles changer avec le nouveau projet de loi ? Le point avec Gilles Schildknecht, chercheur au Cnam.

  • La VAE est une voie d’accès à la certification mais pas une formation
  • Qu’est-ce qu’une certification ?
  • La VAE a révolutionné le paysage de la certification
  • Des réformes récurrentes, mais délaissant la VAE
  • Et demain ? Axes d’amélioration pour développer véritablement la VAE

http://blog.cnam.fr/travail/formation-professionnelle/la-validation-des-acquis-de-l-experience-l-eternelle-oubliee-des-reformes-1000326.kjsp

 

Apprendre de la vie quotidienne

BROUGERE G., ULMANN A-L., Apprendre de la vie quotidienne, PUF, 2009

L’OUVRAGE

Apprendre de la vie quotidienne est si évident que ces apprentissages semblent dénués d’intérêt. Que veut-on apprendre d’intéressant d’un quotidien routinier, fade, ennuyeux ? Ces apprentissages constituent-ils vraiment des savoirs ? Que peuvent-ils produire si ce n’est des platitudes à la portée de tous ? Autant de questions qui viennent attester que notre regard sur le monde, émoussé par l’habitude, et conditionné par la prééminence de l’institution enseignante, ne voit plus les ressources du quotidien.

En répondant à ces questions, cet ouvrage offre aux professionnels comme aux chercheurs l’opportunité de découvrir l’étendue des savoirs acquis dans et par la vie quotidienne. Dépassant les débats récurrents sur la hiérarchie des savoirs entre savoirs théoriques et savoirs d’action, généraux ou pratiques, ce livre trace de nouvelles perspectives d’action en montrant comment apprentissages formels et informels se font écho et se complètent.

Structuré à partir d’espaces sociaux variés — l’école, l’entreprise, les relations sociales — ce livre associe à la rigueur scientifique une accessibilité aisée avec des regards pluriels sur les propos développés. Il constitue une référence parmi les ouvrages de langue française sur ce sujet.

Table

Introduction. — Sortir de l’ombre les apprentissages quotidiens (Gilles Brougère et Anne-Lise Ulmann)

Première partie. — Apprendre dans les espaces sociaux

1. Vie quotidienne et apprentissages (Gilles Brougère)

2. Un exemple d’apprentissage de la vie quotidienne : des apprentissages domestiques au Maroc (Hakima Mounir)

3. L’éducation tout au long de la ville (Alain Vulbeau)

4. L’expérience du migrant : l’apprentissage comme rupture subjective (Philippe de Leener)

Deuxième partie. — Apprendre dans les marges de l’univers scolaire

5. La cour de récréation : lieu de socialisation et de cultures enfantines (Julie Delalande)

6. Les séjours à l’étranger : apprendre malgré l’institution scolaire ? (Lucette Colin)

7. Colonies de vacances et vie quotidienne (Jean Houssaye)

8. Des jeunes entre école et travail (Ismaël Ghodbane)

Troisième partie. — Apprendre des loisirs

9. Loisirs et apprentissage (Gilles Brougère)

10. Apprendre par les médias (Jean Retschitzki)

11. Loisirs numériques et communautés virtuelles : des espaces d’apprentissage ? (Vincent Berry)

Quatrième partie. — Apprendre dans le travail

12. Les savoirs de la pratique professionnelle (Anne-Lise Ulmann)

13. Les apprentissages professionnels dans les organisations (Philippe Carré)

14. La carrière : Adieu la formation, vive l’accompagnement ! (Jean-Yves Robin)

15. Traces d’apprentissages dans l’écriture du dossier de VAE (Martine Morisse)

Cinquième partie. — Apprendre par la vie politique et associative

16. Apprendre en faisant : démocratie participative et éducation à la citoyenneté (Daniel Schugurensky)

17. Les savoirs syndicaux (Renato di Ruzza)

18. L’expérience associative (Stéphane Hanczyk)

Sixième partie. — Quelles théories pour les apprentissages du quotidien ?

19. La socialisation au quotidien : les enjeux d’une ethnographie du minuscule (Régine Sirota)

20. Niche de développement et approche interculturelle (Lysette Ngeng)

21. Une théorie de l’apprentissage adaptée : l’apprentissage comme participation (Gilles Brougère)