Villes et territoires en diagonale

VELTZ, Pierre Veltz, Villes et territoires en diagonale, Editions Parenthèse, 2017

4e de couverture

Comment la recherche peut-elle nourrir l’action ? Et réciproquement ? Qui pour répondre à la question si ce n’est un chercheur engagé et atypique, ayant osé s’impliquer dans l’opérationnel ? Qui mieux que Pierre Veltz ? Ingénieur, sociologue et économiste, enseignant et chercheur n’appartenant à aucune chapelle, Pierre Veltz est passé à l’action à travers son engagement dans la création du Grand Paris et dans le pilotage de l’aménagement du plateau de Saclay.
Les réponses qu’il propose, claires et généreuses, sont d’autant plus précieuses que la période est confuse et que l’urbanisme et l’aménagement peinent à se redéfinir face aux bouleversements économiques, sociaux et environnementaux à l’oeuvre depuis le début du XXIe siècle. Pierre Veltz lutte contre la morosité ambiante en démontrant que les villes et les territoires jouent un rôle central dans la capacité de la France à affronter les défis de la mondialisation, de la révolution numérique et de la mutation écologique.
Il s’interroge sur l’évolution des relations entre Paris et les capitales régionales et sur une possible « métropole France en réseaux » qui ne feraient pas l’impasse sur la ruralité et les territoires peu denses. L’ouvrage explore de nombreuses pistes avec des complices et des responsables institutionnels sur des sujets aussi divers que l’avenir de la métropole francilienne, l’avenir du travail et de l’industrie ou l’idée d’une « Agence France » qui penserait le territoire national comme un projet, considérant l’aménagement du territoire et l’aménagement urbain comme un même combat ! L’ouvrage présente également les trois nominés au Grand Prix, Jacques Lévy, géographe et chercheur de renommée internationale, favorable à un territoire dense et économe, Alfred Peter, paysagiste engagé dans le durable et le rôle des transports comme moteur de l’urbanité frugale et Philippe Madec, architecte-urbaniste qui a anticipé le développement durable avant la lettre comme mode de pensée et d’action.

Construire une Europe plus forte

de nouvelles initiatives visant à renforcer le rôle des politiques en faveur de la jeunesse, de l’éducation et de la culture

Bruxelles, le 22 mai 2018

La Commission fait progresser les travaux visant à mettre en place un espace européen de l’éducation d’ici à 2025, à renforcer la dimension culturelle de l’Union européenne et à soutenir la participation des jeunes grâce à un nouveau train de mesures au nombre desquelles figurent une nouvelle stratégie en faveur de la jeunesse ainsi qu’un nouvel agenda de la culture.

http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-3704_fr.htm

Commencer à gagner sa vie sans la perdre

PREVOST, Hervé, Commencer à gagner sa vie sans la perdre. Recherche sur le premier cours de la vie professionnelle, Paris: L’Harmattan, 2009

L’entrée dans la vie professionnelle et les années qui suivent soumettent les jeunes adultes à de nombreux défis. Pris dans des mouvances les entraînant parfois dans des impasses, seuls face aux obligations socioprofessionnelles, ils se doivent de transformer tous les aléas du travail en une expérience personnelle. Mais rendre le premier cours de la vie formateur n’est pas automatique. Cette opération vitale demande réflexion.

En s’appuyant sur l’Anthropo-logique d’André Jacob et le courant des histoires de vie comme art formateur de l’existence, l’auteur recherche les conditions d’autonomisation d’expériences de travail souvent assujettissantes. En les exprimant et les réfléchissant pour en travailler les sens, le Sujet peut transformer ses assujettissements en des mouvements d’autonomisation et de personnalisation. Encore faut-il trouver des espaces et des interlocuteurs pour le faire, ainsi qu’en prendre le temps.

Cette recherche de co-construction de sens confirme le potentiel de formation expérientielle que recèle la vie professionnelle, affective et personnelle. Si la formation professionnelle est une nécessité, il est tout aussi essentiel d’arracher des espaces et des temps d’autoformation personnelle pour « gagner sa vie sans la perdre ».

Table

EN GUISE D’INTRODUCTION

PREMIÈRE PARTIE : MOUVEMENTS ET MOMENTS D’AUTOFORMATION DANS LE PREMIER COURS DE LA VIE

  • Chapitre I : Mouvances du premier cours de la vie
  • Chapitre II : L’expérience de soi entre parcours et discours
  • Chapitre III : Moments et durées de l’histoire personnelle
  • Chapitre IV : S’autoformer dans le premier cours de la vie professionnelle
  • Re-construction de l’expérience et ouverture à l’existence

DEUXIÈME PARTIE : L’HISTOIRE DE VIE PROFESSIONNELLE POUR COMPRENDRE LE COURS DE SA VIE

  • Chapitre V : Pratique de recherche pour l’interprétation biographique
  • Chapitre VI : Vincent, expert dans la conduite des opportunités
  • Chapitre VII : Visée anthropo-formative d’une recherche à comprendre en son cours

Périodisation du cours de la vie et co-construction de sens

Limites d’une anthropo-formation comprise en son cours

POSTAFACE

BIBLIOGRAPHIE

De l’étonnement à l’apprentissage

Thievenaz T., De l’étonnement à l’apprentissage. Enquêter pour mieux comprendre, Bruxelles: De Boeck, 2017

En sciences humaines et, à plus forte raison, dans le champ de l’éducation, la notion d’étonnement invite spontanément à penser, sans doute parce qu’on la lie intuitivement à la vie intellectuelle des individus et aux formes d’innovations qui lui sont corrélées. L’étonnement se situe au cœur du processus de construction de l’expérience et de formation du sujet. En tant qu’initiateur de l’activité réflexive, c’est à travers lui que l’acteur éprouve les limites de ses connaissances et s’engage dans une démarche d’acquisition de nouveaux savoirs et de transformation de soi. Cet « ouvreur de pensée » demeure cependant la plupart du temps méconnu, tant du point de vue de son origine, de sa dynamique, que de ses effets réels sur l’activité.

Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, professionnels et étudiants intéressés par les questions d’apprentissage et de formation. Il propose d’analyser la dynamique de l’étonnement dans les circonstances concrètes de sa survenue et d’identifier les implications pédagogiques et didactiques qui en découlent. De nombreuses études de cas issues du monde du travail sont dans cette optique présentées et analysées.

Deboeck

La VAE, l’éternelle oubliée des réformes

Publié le 22 mai 2018Mis à jour le 23 mai 2018

Quinze ans après sa création, la validation des acquis de l’expérience (VAE) reste encore peu connue du grand public. En cause, la tiédeur des pouvoirs publics à l’inclure dans les réforme de la formation professionnelle. Les choses vont-elles changer avec le nouveau projet de loi ? Le point avec Gilles Schildknecht, chercheur au Cnam.

  • La VAE est une voie d’accès à la certification mais pas une formation
  • Qu’est-ce qu’une certification ?
  • La VAE a révolutionné le paysage de la certification
  • Des réformes récurrentes, mais délaissant la VAE
  • Et demain ? Axes d’amélioration pour développer véritablement la VAE

http://blog.cnam.fr/travail/formation-professionnelle/la-validation-des-acquis-de-l-experience-l-eternelle-oubliee-des-reformes-1000326.kjsp

 

Apprendre de la vie quotidienne

BROUGERE G., ULMANN A-L., Apprendre de la vie quotidienne, PUF, 2009

L’OUVRAGE

Apprendre de la vie quotidienne est si évident que ces apprentissages semblent dénués d’intérêt. Que veut-on apprendre d’intéressant d’un quotidien routinier, fade, ennuyeux ? Ces apprentissages constituent-ils vraiment des savoirs ? Que peuvent-ils produire si ce n’est des platitudes à la portée de tous ? Autant de questions qui viennent attester que notre regard sur le monde, émoussé par l’habitude, et conditionné par la prééminence de l’institution enseignante, ne voit plus les ressources du quotidien.

En répondant à ces questions, cet ouvrage offre aux professionnels comme aux chercheurs l’opportunité de découvrir l’étendue des savoirs acquis dans et par la vie quotidienne. Dépassant les débats récurrents sur la hiérarchie des savoirs entre savoirs théoriques et savoirs d’action, généraux ou pratiques, ce livre trace de nouvelles perspectives d’action en montrant comment apprentissages formels et informels se font écho et se complètent.

Structuré à partir d’espaces sociaux variés — l’école, l’entreprise, les relations sociales — ce livre associe à la rigueur scientifique une accessibilité aisée avec des regards pluriels sur les propos développés. Il constitue une référence parmi les ouvrages de langue française sur ce sujet.

Table

Introduction. — Sortir de l’ombre les apprentissages quotidiens (Gilles Brougère et Anne-Lise Ulmann)

Première partie. — Apprendre dans les espaces sociaux

1. Vie quotidienne et apprentissages (Gilles Brougère)

2. Un exemple d’apprentissage de la vie quotidienne : des apprentissages domestiques au Maroc (Hakima Mounir)

3. L’éducation tout au long de la ville (Alain Vulbeau)

4. L’expérience du migrant : l’apprentissage comme rupture subjective (Philippe de Leener)

Deuxième partie. — Apprendre dans les marges de l’univers scolaire

5. La cour de récréation : lieu de socialisation et de cultures enfantines (Julie Delalande)

6. Les séjours à l’étranger : apprendre malgré l’institution scolaire ? (Lucette Colin)

7. Colonies de vacances et vie quotidienne (Jean Houssaye)

8. Des jeunes entre école et travail (Ismaël Ghodbane)

Troisième partie. — Apprendre des loisirs

9. Loisirs et apprentissage (Gilles Brougère)

10. Apprendre par les médias (Jean Retschitzki)

11. Loisirs numériques et communautés virtuelles : des espaces d’apprentissage ? (Vincent Berry)

Quatrième partie. — Apprendre dans le travail

12. Les savoirs de la pratique professionnelle (Anne-Lise Ulmann)

13. Les apprentissages professionnels dans les organisations (Philippe Carré)

14. La carrière : Adieu la formation, vive l’accompagnement ! (Jean-Yves Robin)

15. Traces d’apprentissages dans l’écriture du dossier de VAE (Martine Morisse)

Cinquième partie. — Apprendre par la vie politique et associative

16. Apprendre en faisant : démocratie participative et éducation à la citoyenneté (Daniel Schugurensky)

17. Les savoirs syndicaux (Renato di Ruzza)

18. L’expérience associative (Stéphane Hanczyk)

Sixième partie. — Quelles théories pour les apprentissages du quotidien ?

19. La socialisation au quotidien : les enjeux d’une ethnographie du minuscule (Régine Sirota)

20. Niche de développement et approche interculturelle (Lysette Ngeng)

21. Une théorie de l’apprentissage adaptée : l’apprentissage comme participation (Gilles Brougère)

Pratiquer la reconnaissance des acquis de l’expérience

LIETARD, B., PIAU, A., LANDRY, P., Pratiquer la reconnaissance des acquis de l’expérience. Enjeux, modalités, perspectives, Lyon: Chronique Sociale, 2017

4e de couverture

Apologie d’une conception ouverte de la reconnaissance des acquis de l’expérience non réductible à la VAE à la française, ce livre vise à montrer qu’il s’agit d’une voie éducative à part entière, complémentaire des formes traditionnelles de formation et de gestion des ressources humaines, qui ne sont pas à reléguer au musée des pratiques disparues.
Cet ouvrage regroupe les regards croisés de chercheurs et de praticiens, il s’organise autour de trois entrées :
–          un balisage théorique et historique ;
–          une présentation de pratiques rendant compte de leurs usages et mésusages ;
–          un essai de définition du paradigme éducatif mis en œuvre dans ces pratiques.
Certes, la « force de l’expérience » est un vecteur reconnu pour apprendre, mais cette affirmation suppose d’avoir des réponses quant aux conditions nécessaires pour qu’une expérience puisse se faire savoirs et être auto-formatrice. Cette interrogation, de plus en plus présente dans les milieux professionnels et éducatifs, constitue le fil rouge de ce livre.
L’espoir reste que ce voyage au pays de la reconnaissance des acquis soit générateur d’un questionnement personnel, levier déterminant pour apprendre de ce qu’on vit et pour aller plus loin dans l’accomplissement de soi.
Le projet de l’ouvrage a été initié par les membres du groupe « Reconnaissances » du Comité mondial pour les apprentissages tout au long de la vie.

(Cet ouvrage fait suite au 10e séminaire international du CMA)

Les auteurs
Coordonné par Bernard Liétard, Anny Piau, Pierre Landry
Avec la collaboration de Pierrot Amoureux, Sylvie Boursier, Jean-Pierre Boutinet, Hervé Breton, Isabelle Cartier, Bruno Cuvillier, Françoise Fillon, Guy Fortier, Alix Foulard, Bénédicte Halba, Claire Héber-Suffrin, Olivier Las Vergnas, Patrice Leguy, Hugues Lenoir, Anne Massip, Mohammed Melyani, Anthony Moulin, Gaston Pineau, Paul Santelman, Pierre Eric Sutter, Patrick Werquin.

Table

Préface de Jean-Pierre Boutinet

Avant propos : pourquoi cet ouvrage ?

Chapitre introductif : Parcours proposé pour explorer les chemins de la reconnaissance des acquis, Bernard Liétard

Première partie : Balisages

  • La reconnaissance des acquis : d’une formation permanente en deux temps, trois mouvements, Gaston Pineau
  • Repères historiques : dates clés, Pierre Landry
  • Les lignes directrices de l’UNESCO pour la RVA, Guy Fortier
  • Reconnaissance des acquis d’apprentissages non-formels et informels et marché du travail, Patrick Werquin

Deuxième partie : Usages et mésusages de la reconnaissance des acquis

  • Processus, modalités et effets de reconnaissance, un outil de lecture, Claire Héber-Suffrin
  • « Formation à partir de la pratique » et VAE, proximité et différences, Bruno Cuvillier
  • La VAE une ambition retardée, Paul Santelmann
  • La démarche collective de VAE, un véritable outil de la gestion des ressources humaines, Isabelle Cartier
  • Les pathos de la méconnaissance au travail, Pierre-Eric Sutter
  • La reconnaissance des acquis d’une expérience bénévole,
    Bénédicte Halba
  • La reconnaissance des acquis : un enjeu des politiques publiques, Sylvie Boursier
  • Acquis de l’expérience et décision d’orientation, une dialectique, Françoise Fillon
  • Parcours territoriales – parcours professionnelles, Anne Massip
  • Décloisonnement des trajectoires et territoires géographiques et conceptuels, Olivier Las Vergnas
  • La VAE, d’une loi éthique et citoyenne à une pratique gestionnaire, Hugues Lenoir

Troisième partie : Apprendre par l’expérience : les fondamentaux de ce paradigme éducatif

  • Récit en première personne d’un trajet de recherche impliquée sur la VAE, Hervé Breton
  • Scolarisé/diplômé versus éduqué/expérimentée, Mohammed Melyani
  • Dessein de confrontations en VAE, Alix Foulard
  • La reconnaissance des acquis de l’expérience : quels appuis ? Quels enjeux ? Pierrot Amoureux
  • La dimension cachée de la VAE : l’autoformation, Patrice Leguy

Postface, de l’application française de la VAE à la reconnaissance Anny Piau

Spinoza avait raison

DAMASIO, Antonio, Spinoza avait raison : joie et tristesse, le cerveau des émotions, Paris: Odile Jacob, 2003

4e de couverture

Qu’est-ce qu’une émotion, un sentiment ? La joie et la tristesse, en particulier, sont les clés de notre survie et de notre bien-être. Non seulement les processus qui les expliquent préservent la vie en nous, mais ce sont elles qui nous motivent et nous aident à produire nos créations les plus admirables – l’art, bien sûr, mais aussi les comportements éthiques, le droit, l’organisation de la société.

Descartes a instauré la grande coupure entre le corps et l’esprit ; Spinoza, à la même époque, les a réunis et, surtout, a su voir dans les émotions le fondement même de la survie et de la culture humaines.

D’où ce voyage accompli par un scientifique pionnier afin de redécouvrir le génie visionnaire de l’Éthique. Car c’est Spinoza qui préfigure le mieux ce que doit être pour Antonio Damasio la neurobiologie moderne de l’émotion, du sentiment et du comportement social. Spinoza fournit les concepts et les perspectives nécessaires au progrès de notre connaissance de nous-mêmes.

TABLE

I. ET VOICI LES SENTIMENTS

II. DES APPÉTITS ET DES ÉMOTIONS

III. LES SENTIMENTS

IV. DEPUIS QU’IL Y A DES SENTIMENTS

V. LE CORPS, LE CERVEAU ET L’ESPRIT

VI. VISITE A SPINOZA

VII. QUI EST LA ?

L’inscription corporelle de l’esprit

VARELA, Francisco, THOMPSON Evan, ROSH, Eleanor, L’inscription corporelle de l’esprit – Sciences cognitives et expérience humaine, Paris: Seuil, 1993

4e de couverture

Depuis son émergence en Occident, la science s’est construite en rupture avec l’expérience humaine, avec la façon dont nous percevons les choses. Cette  » coupure épistémologique  » est à l’origine du schisme entre la science et la philosophie. Or, aujourd’hui, la science s’attaque à ce domaine qu’elle avait concédé à la philosophie : l’esprit humain – et c’est ce qu’on appelle les « sciences cognitives ». Ce livre montre magistralement que, par leurs avancées les plus récentes,  dont il dresse un bilan fort éclairant en lui-même, les sciences cognitives déconstruisent la conception classique du sujet humain que nous a léguée la philosophie.En fait, elles vont si loin dans ce sens qu’elles nus permettent de penser l’esprit en dehors de toute référence à la notion de sujet.

Cette « déconstruction » risque de nous désespérer si elle reste confinée au monde de la science, une science bien décidée à envahir tout le domaine qu’elle avait laissé à la philosophie.

Il ne faut donc laisser ni à a science  ni à la philosophie le monopole de cette déconstruction de l’image classique et rassurante du sujet humain : il faut éduquer notre expérience à la faire pour notre propre compte. Ce livre, entre autres mérites, propose une méthode pour y parvenir.

C’est, selon les auteurs, la tradition bouddhique de la « voie ,moyenne »qui peut nous permettre, existentiellement, de nous voir comme des êtres pensants sans sujet et de faire nôtre, »sans angoisse », une éthique du « sans fond ».

Table

i. LE CADRE DU DÉPART

II. VARIÉTÉS DU COGNITIVISME

III. VARIÉTÉS DE L’ÉMERGENCE

VI. VERS UNE VOIE MOYENNE

V. DES MONDES SANS FONDEMENTS