Intuition et Raison

BUNGE Mario, Intuition et Raison, VIGDOR, 2001

Inédit en français, avec glossaire de l’éditeur : 500 notions et noms propres reliés au texte par 3000 liens hypertexte [4,50 Mo]

Titre original en espagnol :  » Intuición y razón « .
Ce livre trouve son origine dans trois conférences prononcées par l’auteur à l’Université de Pennsylvanie à la fin de l’année 1960, dans le cadre des Départements de Mathématiques, de Physique et de Philosophie. La première édition est apparue en 1962, et fut publiée par Prentice Hall, sous le titre  » Intuition and Science « . Elle a été rééditée en 1975 par Greenwood Press. En 1965, les Éditions Universitaires de Buenos Aires en ont publié la traduction espagnole sous le titre   » Intuición y Ciencia « . Toutes ces éditions sont épuisées depuis des années. La présente édition est la traduction de la version entièrement revue, augmentée et actualisée par l’auteur de l’édition argentine de 1965.

Traduction de l’espagnol et glossaires : Adam HERMAN

Table

Préface
Introduction

Chapitre I : L’INTUITIONNISME PHILOSOPHIQUE

1. D’Aristote à Kant.
1. 1. Sources de l’intuitionnisme aristotélicien.
1. 2. L’intuition rationnelle chez Descartes.
1. 3. La science intuitive de Spinoza.
1. 4. L’intuition pure de Kant.
2. L’intuitionnisme contemporain.
2. 2. Le  » Verstehen  » de Dilthey.
2. 3. L’  » intuition métaphysique  » de Bergson.
2. 4. La  » Wesensschau  » de Husserl.
2. 5. Intuitions de valeurs et de normes.
3. Bilan.
Chapitre II : L’INTUITIONNISME MATHÉMATIQUE

1.  Sources.
1. 1. Sources mathématiques et philosophiques.
1. 2. Brouwer et Kant.
2. Thèses principales.
2. 1. Statut de la logique et de la mathématique.
2. 2  La thèse intuitionniste de l’intuitionnisme mathématique.
2. 3. Le principe de constructivité.
2. 4  Le tiers-exclu.
2. 5  Intuitionnisme mathématique et intuitionnisme philosophique.
3. Les Pour et les Contre.
Chapitre III : L’INTUITION DES SCIENTIFIQUES

1. Types d’intuition.
1. Un mythe concernant la méthode.
1. 2. L’intuition comme perception.
1. 3. L’intuition comme imagination.
1. 4. L’intuition comme raison.
1. 5. L’intuition comme capacité d’évaluation.
2. Nouvel examen de certains types d’intuition intellectuelle.
2. 1. L’intuition intellectuelle comme une manière normale de penser.
2. 2 L’imagination créatrice.
2. 3. L’inférence catalytique.
2. 4. Phronesis.
3. L’intuition, embryon incertain.
3. 1. Les intuitions et leur mise à l’épreuve.
3. 2.  » Intuitif » versus  » systématique « .
3. 3. Le rôle de l’intuition en science.
Conclusions.

Innovations

« Les six dimensions participant conjointement à la mise en évidence de la trajectoire de l’innovation sont finalement les suivantes :

  • une invention ne se traduit pas toujours en innovation : certaines fois le processus est très lent, d’autres fois il n’aboutit pas ;
  • un processus d’innovation obéit à des séquences qui représentent, dans le temps, les formes d’appropriation d’une invention par le corps social ;
  • l’innovation butte toujours contre l’ordre établi ; elle suppose donc une rupture, et celle-ci s’appuie sur la déviance ;
  • l’activité d’innovation n’est ni prévisible ni prescriptible ; cette activité n’est par ailleurs pas le seul fait des innovateurs définis comme tels par l’institution ; elle peut tout aussi bien être le fait quotidien d’opérateurs quelconques ;
  • la rationalité économique n’explique pas l’action innovatrice ; celle-ci correspond beaucoup plus largement à un désir de reconnaissance sociale ; dans tous les cas, l’action innovatrice s’appuie sur des croyances ;
  • ces croyances représentent un code commun permettant aux individus et aux groupes de s’engager dans les processus de diffusion de l’innovation, bien plus que ne le font les analyses rationnelles.

L’analyse de l’innovation, qu’elle concerne des produits ou des organisations, consiste ainsi à considérer qu’une invention représente une incertitude pour le corps social, la question étant de savoir comment celui-ci en tire parti, ou pas. »

Alter N., L’innovation ordinaire, PUF, 2000, p.39

A lire : « Pratiques innovantes en formation et enjeux pour la professionnalisation des acteurs Innovative practices in the field of training and related professional development issues » CEDEFOP/Centre INFFO/TTnet

F. Cros, Innovation technique et innovation en formation: convergences et divergences, 2005
cf: innovation CMA F CROS no ttnet 2005
« …l’innovation en formation appartient au vocabulaire de cette dernière, elle en est tout autant fragile et labile. Elle tient parfois de l’innovation technique, parfois de l’innovation technologique, parfois de l’innovation sociale, parfois des trois à la fois. Elle est spécifique en ce qu’elle se définit avant tout par la relation d’apprentissage qu’elle instaure et donc par les intentions et les objectifs qu’elle poursuit. Ce sont eux qui la déterminent et non les objets qu’elle pourrait utiliser et qui sont à son service. »

L’intérêt des actions conduisant à des apprentissages, sera apprécié par le CMA en fonction des contraintes à caractère géopolitique, existantes dans les territoires où elles s’exercent. On appréciera également leur exemplarité par la possibilité d’en transférer les modalités dans d’autres lieux.

La commission « innovations éducatives » du CMA s’est dotée d’un outil d’analyse : une grille de présentation des actions éducatives

Cette grille peut être utilisée de trois façons : la description d’une action ; l’accompagnement d’une interview ; le plan d’une monographie

 

Grille de présentation d’une action éducative
CMA/Commission « Innovations éducatives »
A – Contexte

  • Politique (intégrant les aspects organisationnels)
  • Économique
  • Culturel
  • La problématique : les éléments clés, les indicateurs
  • Les diagnostics, ou études préalables, ou audit….
  • Les priorités, les finalités retenues

B – Description de l’action éducative

  • L’intitulé de l’action, l’État et le territoire concerné
  • Les objectifs (ce que l’on atteindre)
  • Le but (quantifié dans un espace temps précis)
  • Les résultats attendus directs et indirects final (emploi, création entreprise, intégration autre formation,…)
  • L’organisation : les agents (les acteurs (initiateur, responsable du projet, tutelles éventuelles), les partenariats, (répartition des fonctions et tâches)
  • Le public visé (ses difficultés, son niveau scolaire, …)
  • Les apprentissages ?
  • Les modalités pédagogiques
  • Le calendrier (préparation, mise en œuvre, évaluation)
  • Le montage financier, le budget annuel

C – Analyse de la pertinence de l’action par rapport à la problématique et ses éléments innovants

  • Les valeurs
  • La sensibilisation des agents : Information, recrutement….
  • Mobilisation des acteurs
  • Motivation des apprenants
  • Modalités pédagogiques (apprentissage par l’action, alternance,…)
  • Utilisation des NTIC
  • Formation et rôle des enseignants
  • Place des enseignements généraux dont alphabétisation
  • Participation des apprenants aux décisions
  • Apprentissage de la citoyenneté
  • Équité (contenu des apprentissages adapté)
  • Dignité (apprendre à être, à devenir)

D – Évaluation du moyen et long terme

  • Émancipation des publics
  • Effets aux plans économique, politique, culturel (Changements culturels et sociétaux)
  • Problèmes commerciaux et/ou juridiques
  • Par rapport aux thèmes retenus par CMA : Décloisonnement, Inter culturalité

E – Perspectives

  1. Pérennité
  2. Points de vigilance
  3. Transférabilité

Le projet : nébuleuse ou galaxie ?

COURTOIS, Bernadette, JOSSO, Marie-Christine, Le projet : nébuleuse ou galaxie ?, Lausanne : Delachaux et Niestlé, 1997

4e de couverture

Les ouvrages qui décrivent des pratiques d’élaboration de projet abondent. Ceux qui développent les fondements théoriques du concept de projet se situent essentiellement dans le champ de la psychologie. Il manquait donc une approche critique multiréférentielle des pratiques dont l’articulation avec des options théoriques et épistémologiques soit explicite.

Ce livre comble cette lacune. il offre aux professionnels et aux chercheurs une vision d’ensemble sur les enjeux socioculturels et sociopolitiques de l’usage des démarches de projets individuels et collectifs. Son intérêt principal réside dans le fait qu’il réunit les réflexions de praticiens-chercheurs et de chercheurs-praticiens. Il présente, ainsi, une mise en relation originale entre deux pôles trop souvent disjoints : celui des pratiques sans lien avec leurs fondements théoriques et celui des théorisations sans référence aux applications.

TABLE
  1. Les projets en question
  2. Projet: visées, œuvres et stratégies
  3. Projet: leurres et occurrences  de liberté
  4. Projet: Place et sens
  5. Projet et temporalité
  6. A la recherche d’un modèle intégrateur