A la retraite les cahiers au feu ?

CAMPICHE R.-J., DUNANT Y., A la retraite les cahiers au feu ?  Apprendre tout au long de la vie, enjeux et défis, Lausanne: Antipodes, 2018

4e couverture

Quels sont les problèmes auxquels nous nous heurtons au moment de la retraite? Que faire de ce temps libre brusquement à portée de main? Comment vieillir sans dépérir?

On prétend qu’on vit sa retraite comme on a vécu sa vie professionnelle. Peut-être, mais pas nécessairement ! On peut donner un sens à cette nouvelle tranche de vie et découvrir qu’on n’est pas « fini » mais capable d’apprendre de nouvelles choses, de forger un projet, de le réaliser. Aussi, acquérir de nouveaux savoirs, faire valoir son expérience tout en nouant de nouvelles relations permet de trouver une nouvelle confiance en soi. On sait aussi que faire travailler son cerveau alimente le capital cognitif de chaque personne. À ce titre, la formation et l’éducation sont essentielles à la bonne santé, quel que soit l’âge de la personne concernée. Mais quelle formation? Comment se faire reconnaître comme adulte aîné et rester intégré?

La formation n’est pas accessible à tout le monde et souvent monopolisée par le souci de la production. Or, elle doit aider à vivre et pour cela retrouver sa dimension universelle. Faire du sport, s’alimenter sainement c’est bien. Mais en négligeant la formation, on ampute l’individu de la capacité de comprendre ses choix et de fixer des priorités.

Table des matières

INTRODUCTION

Roland J. Campiche……………………………………………………………………. 7

EXPÉRIENCES DE VIE

1.      Roland J. Campiche : À la retraite, les cahiers au feu ?…….. 17

2.       Pierre Lasser: Sans les seniors, une société s’ampute du passé récent et fragilise l’avenir………………………………………… 25

LES ÉCHANGES ENTRE GÉNÉRATIONS

3.       Martine Ruchat: L’apprentissage informel entre générations: une clé de compréhension réciproque    …. 39

4.       Benoît Gaillard: Les Adultes aînés vus par la génération Y… 53

JETER LES CAHIERS AU FEU N’A PAS DE BASE SCIENTIFIQUE!

5.       Jacques Lanarès : Apprendre sans se méprendre!……………….. 57

6.       Yves Dunant: La réserve cognitive, un capital pour la prévention des maladies neurodégénératives……………. 69

7.       Roger Darioli : La formation continue: vecteur de santé la vie durant……………………………………………….. 77

LA FORMATION LA VIE DURANT À LA SAUCE HELVÉTIQUE

8.       Farinaz Fassa et Gabriel Noble: Les Adultes aîné-e-s aux frontières de la formation la vie durant en Suisse………….. 91

CONCLUSIONS

Roland J. Campiche : La quête du sens ou pour quoi s’engager ……………………………………………………………………………………………….105

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………. 115

LES AUTEUR-E-S ……………………………………………………………………… 121

Les papys qui font boom

BERRUT Gilles, Les papys qui font boom. La longévité, une chance pour tous, Paris: Solar, 2018

4e de couverture

« Des trois transitions (économique, numérique et démographique) qui bouleversent notre société, la transition démographique est celle dont on ne mesure pas toujours le retentissement. Dans dix ans, la croissance sans précédent du nombre de personnes âgées, issues de la génération du baby-boom, va modifier en profondeur notre manière de vivre ensemble. Pourtant, aujourd’hui en France, la question du vieillissement n’est abordée qu’à travers le prisme de la dépendance et de son financement.
Grand spécialiste en médecine gériatrique et en gérontologie, le professeur Gilles Berrut nous rappelle ici combien il est urgent de changer notre regard sur l’avancée en âge, pour prendre la mesure de l’enjeu, bousculant les idées reçues et les consciences. Non, le vieillissement n’est pas nécessairement un déclin. Le temps de la longévité, qui s’ouvre après celui du travail et qui s’étale sur vingt à vingt-cinq ans, est très largement une période heureuse.
En témoignent ces baby-boomers qui, pour la plupart, sont en bonne santé, autonomes, actifs de bien des manières et portés par le bonheur d’être. A travers un discours positif et renouvelé, cet ouvrage donne les clés du bien-vieillir, tant sur le plan physique que sur le plan cognitif, sans oublier l’échelle collective, portant une réflexion plus large sur le projet de société que nous voulons fonder.
Réussir la transition démographique, c’est faire le choix d’une société inclusive et durable, où tous les citoyens pourront bénéficier pleinement de la longévité, sur les plans humain, sociétal et économique. »

SOMMAIRE
  • Introduction
  • PREMIÈRE PARTIE : LE NOUVEL ÂGE DE LA LONGÉVITÉ
    • Le bonheur de vivre longtemps
    • De la chance d’avancer en âge
    • Une chance pour les autres
  • DEUXIÈME PARTIE : LONGÉVITÉ, VIEILLISSEMENT ET AUTONOMIE
    • Le vieillissement, des visages particuliers
    • Le vieillard de tous les temps et l’âgisme
    • Une relation au temps
    • Le vieillissement normal existe-t-il ?
    • L’espérance de vie
    • La pyramide des âges : une photographie du passé et une indication pour l’avenir
    • Sens collectif du vieillissement et cultures générationnelles
    • Le baby-boom
    • Refonder la politique de l’âge pour les Philippe
    • Autonomie et dépendance
  • TROISIÈME PARTIE : LE BIEN-VIEILLIR : UNE RÉALITÉ ET UN PROJET
    • Des parcours riches et variés
    • Bien vieillir
    • Place de la cognition
    • L’art du conatus
    • Quelles mesures favorisent un vieillissement réussi ?
  • QUATRIÈME PARTIE : UNE SOCIÉTÉ EN TRANSITION DÉMOGRAPHIQUE
    • L’enjeu d’une prévention écologique
    • Technologies et âge
    • Habitat et habiter
    • Le territoire et la ville au défi du vieillissement de la population
    • Une économie de la transition démographique : la silver économie
  • Conclusion
  • Bibliographie

 

Matérialisme et humanisme

BUNGE, Mario, Matérialisme et humanisme. Pour surmonter la crise de la pensée, Montréal: Liber. 2004.

Pour surmonter la crise de la pensée

Certains philosophes soutiennent de nos jours que la philosophie est morte. À en juger par les acrobaties mentales à la mode dans les milieux postmodernes, toute personne raisonnable sera sans doute portée à l’admettre. Mario Bunge estime pourtant que le diagnostic est prématuré. Car on continuera à philosopher aussi longtemps qu’on se posera des questions sur le monde et sur notre place en son sein. Ce qui semble clair, en revanche, c’est que la philosophie institutionnelle est, elle, en crise. À preuve, le peu d’idées nouvelles qu’elle propose pour aider l’homme ordinaire à comprendre le monde, le savoir ou l’action. Pis, quelques philosophes ont même favorisé cette décadence en mettant au rancart les grands problèmes de la philosophia perennis, l’ambition des vastes systèmes de connaissance et la raison elle-même. Tout en admettant ce triste état des choses, Mario Bunge croit que c’est là une crise dont la discipline se remettra, dans la mesure où elle acceptera d’affronter les vrais problèmes de la réalité, qu’elle sera exacte et compatible avec la science, et surtout qu’elle évitera les questions oiseuses et les raisonnements abscons. Cet ouvrage trace donc les grandes lignes d’une pareille pratique philosophique. Dans une langue claire et sans jargon technique, il s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à des questions telles que: Qu’est-ce que la matière? Qu’est-ce que l’esprit? Quelle est la nature de la société? Y a-t-il des limites à notre connaissance? Qu’est-ce qui distingue la science de la pseudoscience? Comment équilibrer droits et devoirs? Ces questions se posent encore aujourd’hui et la philosophie devrait être l’outil intellectuel pour y répondre.

TABLE DES MATIÈRES

Préface du traducteur                     7

Avant-propos                             13

Chapitre 1 L’humanisme dans la révolution informationnelle    19

1.1     L’humanisme laïque est une conception du monde à part entière  20

1.2     Humanisme religieux et libre pensée antisociale  21

1.3     Les humanistes face à la révolution informationnelle  23

1.4     Information et savoir            24

1.5     L’autoroute de l’information     28

1.6     Vers la société virtuelle        30

Chapitre 2     Dix paradigmes cosmologiques    35

2.1     Aperçu des dix paradigmes cosmologiques 36

2.2     Le holisme ou l’animal cosmique  38

2.3     Le hiérarchisme ou l’échelle cosmique   40

2.4     Le tychisme ou le casino cosmique 40

2.5     Le dynamisme ou le majestueux fleuve de l’Être   41

2.6     La dialectique ou la conflagration universelle   42

2.7     L’atomisme ou le nuage cosmique  44

2.8     Le mécanisme ou l’horloge cosmique 47

2.9     Le sacralisme ou le Temple cosmique 48

2.10    Le textualisme ou le livre du monde    48

2.11    Le systémisme ou le système de tous les systèmes 50

2.12    Conséquences épistémologiques    55

Chapitre 3      Le triomphe du matérialisme    61

3.1     La matière est-elle inerte ?     62

3.2     Une dématérialisation de la matière ?   65

3.3     Les quanta sont-ils irréels ?    68

3.4     La vie est-elle immatérielle ?   70

3.5     L’esprit est-il immatériel ?     72

3.6     La culture est-elle immatérielle ? 75

3.7 La science est l’étude de la matière 80

3.8 Comment actualiser le matérialisme ? 81

3.9 Définir la « matière »               84

3.10 Le postulat central du matérialisme 86

3.11 Les systèmes matériels              88

3.12 L’émergence                         90

3.13 Des paliers et de l’évolution       93

3.14 Un matérialisme nouveau             95

Chapitre 4          Des neurones à l’esprit    99

4.1    Cinq approches pour l’étude des humains 101

4.2     Sept modèles de l’humain        104

4.3     Systèmes et niveaux             108

4.4     Comment expliquer le comportement et l’activité mentale ? 112

4.5     Deux synthèses                  116

Chapitre 5 Deux trilemmes au sujet du social    123

5.1    Les rapports entre microniveau et macroniveau    125

5.2     La dynamique sociale            128

5.3    Définitions                      132

5.4     Principes concernant les systèmes sociaux   135

5.5    Principes pour l’étude des systèmes sociaux 139

Chapitre 6 Interprétations et hypothèses dans les sciences    sociales 145

6.1    Le sens : but, fonction ou indice ? 147

6.2     Interprétation, inférence ou hypothèse ?    152

6.3     Des problèmes insolubles ?      159

6.4     Similitudes foncières entre Verstehen et théorie du choix rationnel 163

Chapitre 7 Quelques doutes à propos du scepticisme   173

7.1    Dogmatisme et scepticisme, une affaire de degré  176

7.2     Tout serait-il possible ?       182

7.3     Les conjectures ne sont pas toutes également plausibles   184

7.4     Prévisibilité et plausibilité, deux notions différentes   mais reliées 186

7.5     Du négativisme                  188

7.6     Le paradoxe du sceptique        191

7.7     Effets pervers du scepticisme absolu    193

Chapitre 8 Comment reconnaître une pseudoscience ?   199

8.1    Mimer la science                 199

8.2     Importance du problème          201

8.3     Les champs cognitifs            206

8.4     Science et pseudoscience        210

8.5     Pseudosciences et pseudotechnologies sous les projecteurs 213

8.6     La parapsychologie ou la chasse aux fantômes 216

8.7 Les élucubrations débridées de la psychanalyse  219

8.8 Psychologie et informatique : le cerveau n’est-il qu’une machine ? 224

8.9 Comment distinguer pseudoscience, protoscience et hétérodoxie ?    227

Chapitre 9 Les valeurs et la morale dans une perspective matérialiste et réaliste                                235

9.1 Fait et valeur                      236

9.2 La loi et la règle                  239

9.3 Droits et devoirs                   243

9.4 L’agathonisme, une éthique humaniste 246

9.5 La techno-holo-démocratie : une philosophie sociale humaniste 247

Chapitre 10 Crise et reconstruction de la philosophie   253

10.1 La crise                           254

10.2 Les causes de la crise             263

10.3 Options et desiderata pour une reconstruction  269

Bibliographie                           277

Index                                   287

Quel savoir pour l’éthique

VARELA, Francisco, J., Quel savoir pour quel éthique ? Action, sagesse et cognition, Paris: Éditions La Découverte, 1996.

4e de couverture

Ce livre part de l’idée que l’éthique de l’action humaine se rapproche plus de la sagesse que de la raison : il s’agit de mieux comprendre ce qu’est être bon plutôt que d’avoir un jugement correct dans des situations particulières.

Aujourd’hui, les sciences cognitives  commencent à redonner une valeur centrale à l’agir immédiat, à savoir les situations où une action adéquate émerge d’une circonstance particulière, et ce en contraste avec la tradition cognitiviste dominante d’après laquelle l’abstraction et le raisonnement sont au centre des activités cognitives. Ce repositionnement amène l’auteur à examiner davantage le rôle de l’immédiateté et de la spontanéité dans la vie cognitive, telles qu’elles sont présentes aux niveaux les plus simples de la perception-action aussi bien qu’aux niveaux complexes des rapports sociaux.

Ce déplacement de la vision rationaliste de l’agir trouve une résonance dans le champ éthique avec la philosophie pragmatiste et les traditions de sagesse. Plutôt que de rechercher ou d’édicter des normes du juste ou du bien, une éthique pragmatique doit retrouver nos capacités d’action incarnée et les cultiver à partir du quotidien jusqu’au niveau d’une sagesse. C’est cette  approche qui est confrontée  aux grandes traditions de sagesse orientale – le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme. Dans ces traditions, l’homme vertueux, l’expert en éthique, n’est pas celui qui agit d’après un ensemble de règles morales, mais plutôt celui qui incarne  un « savoir faire ».

En retraçant les résonances entre sciences cognitives et traditions de sagesse, l’auteur est amené à ptoposer un savoir pour l’éthique fondé sur la prise de connaissance progressive de la virtualité du moi.

Francisco Varela (1946-2001), neurobiologiste d’origine chilienne de renommée internationale, a été directeur de recherches au CNRS, associé au Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA, École polytechnique) et au Laboratoire de psychosociologie cognitive de la Salpêtrière. Il a publié de nombreux ouvrages, dont Connaître les sciences cognitives, autonomie et connaissance : essai sur le vivant (Seuil, 1989) et L’Inscription corporelle de l’esprit : sciences cognitives et expérience humaine (avec E. Thompson et E. Rosch, Seuil, 1994).

Table

I. Savoir-faire et savoir
II. Du savoir-faire éthique
III. L’incarnation de la vacuité
IV. La pragmatique du moi virtuel

La Voie. Pour l’avenir de l’humanité

MORIN, Edgar, La Voie. Pour l’avenir de l’humanité, Paris: Fayard, 2011

4e de couverture

Le vaisseau spatial Terre continue à toute vitesse sa course dans un processus à trois visages : mondialisation, occidentalisation, développement.

Tout est désormais interdépendant, mais tout est en même temps séparé. L’unification techno-économique du globe s’accompagne de conflits ethniques, religieux, politiques, de convulsions économiques, de la dégradation de la biosphère, de la crise des civilisations traditionnelles mais aussi de la modernité. Une multiplicité de crises sont ainsi enchevêtrées dans la grande crise de l’humanité, qui n’arrive pas à devenir l’humanité.
Où nous conduit la voie suivie ?
Vers un progrès ininterrompu ? Nous ne pouvons plus le croire. La mort de la pieuvre totalitaire a réveillé la pieuvre des fanatismes religieux et stimulé celle du capitalisme financier. Elles enserrent de plus en plus le monde de leurs tentacules. La diminution de la pauvreté se fait non seulement dans un accroissement de bien-être matériel, mais également dans un énorme accroissement de misère.
Allons-nous vers des catastrophes en chaîne ? C’est ce qui paraît probable si nous ne parvenons pas à changer de voie.
Edgar Morin pose ici les jalons d’une « Voie » salutaire qui pourrait se dessiner par la conjonction de myriades de voies réformatrices et nous conduire à une métamorphose plus étonnante encore que celle qui a engendré les sociétés historiques à partir des sociétés archaïques de chasseurs-cueilleurs.

Directeur de recherches émérite au CNRS, penseur transdisciplinaire et indiscipliné, l’auteur de La Voie est connu pour avoir conçu la « pensée complexe » dans son œuvre maîtresse, La Méthode. Il est docteur honoris causa de vingt-quatre universités à travers le monde.

Table

I. Les politiques de l’humanité
ii. Réformes de la pensée et de l' »ducation
III. Réformes de société
IV. Réformes de vie

Le matérialisme scientifique

BUNGE M., Le matérialisme scientifique, Syllepses, 2008

Résumé

Mario Bunge est un théoricien du matérialisme de première importance. Pourtant, il s’avère que son œuvre, remarquable par la diversité des sujets et des domaines explorés, reste insuffisamment traduite en français. Le matérialisme scientifique comble quelque peu cette lacune et surtout donne aux lecteurs une idée précise de ce qui constitue l’originalité du projet encyclopédique de son auteur, tel qu’il le développe notamment dans les huit volumes de son Treatise on Basic Philosophy.

Physicien de formation, philosophe des sciences de la nature et des sciences humaines, attentif à la technologie, Bunge est un des rares penseurs de notre siècle à entreprendre l’examen et la construction d’un système de connaissances scientifiques et philosophiques. Tout au long de sa vie de chercheur, il a approfondi cette idée d’une unité des savoirs, en intégrant les théories et données atomisées par la spécialisation scientifique – certes nécessaire -, et en respectant l’autonomie des disciplines et des objets qu’exhibent ou définissent les sciences et l’épistémologie. Chez lui, aucune velléité d’annexion de tel ou tel domaine au profit d’un autre ; au contraire, Bunge dénonce les excès d’un matérialisme brutal, qui voudrait abolir certaines entités, faute de les bien comprendre. Puis, regardant à l’autre bout du spectre des conceptions du monde, Bunge, spécialiste de mécanique quantique, fustige l’un des poncifs les plus constants de la vulgate contemporaine : la « dématérialisation » de la matière.

Mario Bunge signe ici un ouvrage dense, parfois technique (d’où l’aspect souvent axiomatique de son propos, comme lorsqu’il traite de l’esprit ou de la culture, domaines généralement peu abordés de la sorte…), mais qui sait aussi être savoureusement caustique, notamment dans son exposé des vaines promesses de la dialectique, ou encore de l’évanescent monde 3 de Karl Popper.

La conception bungienne du matérialisme fait de ce dernier une ontologie et une méthode pour « dé-couvrir » le monde. Loin des frilosités ontologiques des formes les plus affadies du positivisme, Mario Bunge décrit comment et explique pourquoi philosophie et sciences ne peuvent que confluer pour parvenir à ce but, l’un des plus élevés de l’humanité.

Sommaire

  • Être
    • La matière aujourd’hui
    • Le matérialisme aujourd’hui
  • Devenir
    • Modes de devenir
    • Une critique de la dialectique
  • Esprit
    • Une théorie matérialiste de l’esprit
    • L’esprit en évolution
  • Culture
    • Une conception matérialiste de la culture
    • Le monde 3 de Popper n’est pas de ce monde
  • Concept
    • Le statut des concepts
    • Logique, sémantique et ontologie
  • Appendice – Nouveaux dialogues entre Hylas et Philonous

La science, sa méthode et sa philosophie

BUNGE, Mario, La science, sa méthode et sa philosophie, VIDGOR

inédit en français avec glossaire de l’éditeur : 500 notions et noms propres reliés au texte par 3000 liens hypertexte [3 Mo]

Titre original en espagnol :  » La ciencia su método y su filosofía « .
Ce volume contient quatre essais tirés avec de légères modifications de l’œuvre de Mario Bunge : Metascientific Queries Springfield, III. Charles C. Thomas, 1959.

Traduction de l’espagnol et glossaires : Adam HERMAN

TABLE DES MATIÈRES

CHAPITRE I : QU’EST-CE QUE LA SCIENCE?

1. Introduction
2. Science formelle et science factuelle
3. Inventaire des principales caractéristiques de la science factuelle.

CHAPITRE II : QUELLE EST LA MÉTHODE DE LA SCIENCE?

1. La science, connaissance vérifiable
2. Véracité et vérifiabilité
3. Les propositions générales vérifiables : hypothèses scientifiques
4. La méthode scientifique, ars inveniendi?.
5. La méthode scientifique comme technique de questionnement et de mise à l’épreuve..
6. La méthode expérimentale…
7. Méthodes théoriques
8. Sur quoi repose une hypothèse scientifique?
9. La science, technique et art
10. Le modèle de la recherche scientifique
11. Portée de la méthode scientifique
12. La méthode scientifique, un dogme de plus?

CHAPITRE III : QU’EST-CE QU’UNE LOI SCIENTIFIQUE?

1. Quatre significations du terme  » loi scientifique  »
2. Nomenclature proposée
3. Illustration de ces distinctions
4. Justification de la distinction entre lois et énoncés de lois
5. Justification de la nécessité d’autres définitions
6. Les lois scientifiques sont-elles nécessaires?
7. La causalité est-elle une propriété intrinsèque des lois?
8. Les idéaux de la science et les divers niveaux de signification du mot  » loi  »

CHAPITRE IV : PHILOSOPHER SCIENTIFIQUEMENT, ABORDER LA SCIENCE PHILOSOPHIQUEMENT

1. Philosophie et science
2. Disciplines contiguës à l’épistémologie.
3. Sciences et humanités
4. Les études épistémologiques dans la formation du chercheur
5. L’apprentissage et l’enseignement de l’épistémologie

Intuition et Raison

BUNGE Mario, Intuition et Raison, VIGDOR, 2001

Inédit en français, avec glossaire de l’éditeur : 500 notions et noms propres reliés au texte par 3000 liens hypertexte [4,50 Mo]

Titre original en espagnol :  » Intuición y razón « .
Ce livre trouve son origine dans trois conférences prononcées par l’auteur à l’Université de Pennsylvanie à la fin de l’année 1960, dans le cadre des Départements de Mathématiques, de Physique et de Philosophie. La première édition est apparue en 1962, et fut publiée par Prentice Hall, sous le titre  » Intuition and Science « . Elle a été rééditée en 1975 par Greenwood Press. En 1965, les Éditions Universitaires de Buenos Aires en ont publié la traduction espagnole sous le titre   » Intuición y Ciencia « . Toutes ces éditions sont épuisées depuis des années. La présente édition est la traduction de la version entièrement revue, augmentée et actualisée par l’auteur de l’édition argentine de 1965.

Traduction de l’espagnol et glossaires : Adam HERMAN

Table

Préface
Introduction

Chapitre I : L’INTUITIONNISME PHILOSOPHIQUE

1. D’Aristote à Kant.
1. 1. Sources de l’intuitionnisme aristotélicien.
1. 2. L’intuition rationnelle chez Descartes.
1. 3. La science intuitive de Spinoza.
1. 4. L’intuition pure de Kant.
2. L’intuitionnisme contemporain.
2. 2. Le  » Verstehen  » de Dilthey.
2. 3. L’  » intuition métaphysique  » de Bergson.
2. 4. La  » Wesensschau  » de Husserl.
2. 5. Intuitions de valeurs et de normes.
3. Bilan.
Chapitre II : L’INTUITIONNISME MATHÉMATIQUE

1.  Sources.
1. 1. Sources mathématiques et philosophiques.
1. 2. Brouwer et Kant.
2. Thèses principales.
2. 1. Statut de la logique et de la mathématique.
2. 2  La thèse intuitionniste de l’intuitionnisme mathématique.
2. 3. Le principe de constructivité.
2. 4  Le tiers-exclu.
2. 5  Intuitionnisme mathématique et intuitionnisme philosophique.
3. Les Pour et les Contre.
Chapitre III : L’INTUITION DES SCIENTIFIQUES

1. Types d’intuition.
1. Un mythe concernant la méthode.
1. 2. L’intuition comme perception.
1. 3. L’intuition comme imagination.
1. 4. L’intuition comme raison.
1. 5. L’intuition comme capacité d’évaluation.
2. Nouvel examen de certains types d’intuition intellectuelle.
2. 1. L’intuition intellectuelle comme une manière normale de penser.
2. 2 L’imagination créatrice.
2. 3. L’inférence catalytique.
2. 4. Phronesis.
3. L’intuition, embryon incertain.
3. 1. Les intuitions et leur mise à l’épreuve.
3. 2.  » Intuitif » versus  » systématique « .
3. 3. Le rôle de l’intuition en science.
Conclusions.

Innovations

« Les six dimensions participant conjointement à la mise en évidence de la trajectoire de l’innovation sont finalement les suivantes :

  • une invention ne se traduit pas toujours en innovation : certaines fois le processus est très lent, d’autres fois il n’aboutit pas ;
  • un processus d’innovation obéit à des séquences qui représentent, dans le temps, les formes d’appropriation d’une invention par le corps social ;
  • l’innovation butte toujours contre l’ordre établi ; elle suppose donc une rupture, et celle-ci s’appuie sur la déviance ;
  • l’activité d’innovation n’est ni prévisible ni prescriptible ; cette activité n’est par ailleurs pas le seul fait des innovateurs définis comme tels par l’institution ; elle peut tout aussi bien être le fait quotidien d’opérateurs quelconques ;
  • la rationalité économique n’explique pas l’action innovatrice ; celle-ci correspond beaucoup plus largement à un désir de reconnaissance sociale ; dans tous les cas, l’action innovatrice s’appuie sur des croyances ;
  • ces croyances représentent un code commun permettant aux individus et aux groupes de s’engager dans les processus de diffusion de l’innovation, bien plus que ne le font les analyses rationnelles.

L’analyse de l’innovation, qu’elle concerne des produits ou des organisations, consiste ainsi à considérer qu’une invention représente une incertitude pour le corps social, la question étant de savoir comment celui-ci en tire parti, ou pas. »

Alter N., L’innovation ordinaire, PUF, 2000, p.39

A lire : « Pratiques innovantes en formation et enjeux pour la professionnalisation des acteurs Innovative practices in the field of training and related professional development issues » CEDEFOP/Centre INFFO/TTnet

F. Cros, Innovation technique et innovation en formation: convergences et divergences, 2005
cf: innovation CMA F CROS no ttnet 2005
« …l’innovation en formation appartient au vocabulaire de cette dernière, elle en est tout autant fragile et labile. Elle tient parfois de l’innovation technique, parfois de l’innovation technologique, parfois de l’innovation sociale, parfois des trois à la fois. Elle est spécifique en ce qu’elle se définit avant tout par la relation d’apprentissage qu’elle instaure et donc par les intentions et les objectifs qu’elle poursuit. Ce sont eux qui la déterminent et non les objets qu’elle pourrait utiliser et qui sont à son service. »

L’intérêt des actions conduisant à des apprentissages, sera apprécié par le CMA en fonction des contraintes à caractère géopolitique, existantes dans les territoires où elles s’exercent. On appréciera également leur exemplarité par la possibilité d’en transférer les modalités dans d’autres lieux.

La commission « innovations éducatives » du CMA s’est dotée d’un outil d’analyse : une grille de présentation des actions éducatives

Cette grille peut être utilisée de trois façons : la description d’une action ; l’accompagnement d’une interview ; le plan d’une monographie

 

Grille de présentation d’une action éducative
CMA/Commission « Innovations éducatives »
A – Contexte

  • Politique (intégrant les aspects organisationnels)
  • Économique
  • Culturel
  • La problématique : les éléments clés, les indicateurs
  • Les diagnostics, ou études préalables, ou audit….
  • Les priorités, les finalités retenues

B – Description de l’action éducative

  • L’intitulé de l’action, l’État et le territoire concerné
  • Les objectifs (ce que l’on atteindre)
  • Le but (quantifié dans un espace temps précis)
  • Les résultats attendus directs et indirects final (emploi, création entreprise, intégration autre formation,…)
  • L’organisation : les agents (les acteurs (initiateur, responsable du projet, tutelles éventuelles), les partenariats, (répartition des fonctions et tâches)
  • Le public visé (ses difficultés, son niveau scolaire, …)
  • Les apprentissages ?
  • Les modalités pédagogiques
  • Le calendrier (préparation, mise en œuvre, évaluation)
  • Le montage financier, le budget annuel

C – Analyse de la pertinence de l’action par rapport à la problématique et ses éléments innovants

  • Les valeurs
  • La sensibilisation des agents : Information, recrutement….
  • Mobilisation des acteurs
  • Motivation des apprenants
  • Modalités pédagogiques (apprentissage par l’action, alternance,…)
  • Utilisation des NTIC
  • Formation et rôle des enseignants
  • Place des enseignements généraux dont alphabétisation
  • Participation des apprenants aux décisions
  • Apprentissage de la citoyenneté
  • Équité (contenu des apprentissages adapté)
  • Dignité (apprendre à être, à devenir)

D – Évaluation du moyen et long terme

  • Émancipation des publics
  • Effets aux plans économique, politique, culturel (Changements culturels et sociétaux)
  • Problèmes commerciaux et/ou juridiques
  • Par rapport aux thèmes retenus par CMA : Décloisonnement, Inter culturalité

E – Perspectives

  1. Pérennité
  2. Points de vigilance
  3. Transférabilité

Le projet : nébuleuse ou galaxie ?

COURTOIS, Bernadette, JOSSO, Marie-Christine, Le projet : nébuleuse ou galaxie ?, Lausanne : Delachaux et Niestlé, 1997

4e de couverture

Les ouvrages qui décrivent des pratiques d’élaboration de projet abondent. Ceux qui développent les fondements théoriques du concept de projet se situent essentiellement dans le champ de la psychologie. Il manquait donc une approche critique multiréférentielle des pratiques dont l’articulation avec des options théoriques et épistémologiques soit explicite.

Ce livre comble cette lacune. il offre aux professionnels et aux chercheurs une vision d’ensemble sur les enjeux socioculturels et sociopolitiques de l’usage des démarches de projets individuels et collectifs. Son intérêt principal réside dans le fait qu’il réunit les réflexions de praticiens-chercheurs et de chercheurs-praticiens. Il présente, ainsi, une mise en relation originale entre deux pôles trop souvent disjoints : celui des pratiques sans lien avec leurs fondements théoriques et celui des théorisations sans référence aux applications.

TABLE
  1. Les projets en question
  2. Projet: visées, œuvres et stratégies
  3. Projet: leurres et occurrences  de liberté
  4. Projet: Place et sens
  5. Projet et temporalité
  6. A la recherche d’un modèle intégrateur