VARELA, Francisco, THOMPSON Evan, ROSH, Eleanor, L’inscription corporelle de l’esprit – Sciences cognitives et expérience humaine, Paris: Seuil, 1993
4e de couverture
Depuis son émergence en Occident, la science s’est construite en rupture avec l’expérience humaine, avec la façon dont nous percevons les choses. Cette » coupure épistémologique » est à l’origine du schisme entre la science et la philosophie. Or, aujourd’hui, la science s’attaque à ce domaine qu’elle avait concédé à la philosophie : l’esprit humain – et c’est ce qu’on appelle les « sciences cognitives ». Ce livre montre magistralement que, par leurs avancées les plus récentes, dont il dresse un bilan fort éclairant en lui-même, les sciences cognitives déconstruisent la conception classique du sujet humain que nous a léguée la philosophie.En fait, elles vont si loin dans ce sens qu’elles nus permettent de penser l’esprit en dehors de toute référence à la notion de sujet.
Cette « déconstruction » risque de nous désespérer si elle reste confinée au monde de la science, une science bien décidée à envahir tout le domaine qu’elle avait laissé à la philosophie.
Il ne faut donc laisser ni à a science ni à la philosophie le monopole de cette déconstruction de l’image classique et rassurante du sujet humain : il faut éduquer notre expérience à la faire pour notre propre compte. Ce livre, entre autres mérites, propose une méthode pour y parvenir.
C’est, selon les auteurs, la tradition bouddhique de la « voie ,moyenne »qui peut nous permettre, existentiellement, de nous voir comme des êtres pensants sans sujet et de faire nôtre, »sans angoisse », une éthique du « sans fond ».
Table
i. LE CADRE DU DÉPART
II. VARIÉTÉS DU COGNITIVISME
III. VARIÉTÉS DE L’ÉMERGENCE
VI. VERS UNE VOIE MOYENNE
V. DES MONDES SANS FONDEMENTS