1er Forum mondial de l’éducation et de la formation
tout au long de la vie
Vers les apprentissages tout au long de la vie
Paris, 28 et 29 octobre 2008
I. Visuels des présentations
Communications du 1er forum : textes et visuels
II. Actes du 1er Forum
Présentation des Actes du 1er Forum mondial sur l’éducation et la formation tout au long de la vie Actes_onepage
et version complète
III. Vidéo du Forum 2008
Inauguration au Conseil Régional d’Ile de France, le 28 octobre 2008
Quels enjeux : Intervention de Adama OUANE,
puis, par séquence de 1/2 heure, en streaming flash
- UNESCO, le 29 octobre 2008
- Session 1 : Le Concept
Introduction et début Session 1 - Suite 1, Session 1
- Suite 2, Session 1
- Suite 3, Session 1
- Fin Session 1
- Quels défis ?
Intervention de P. Pontual - Session 2 : Les territoires
Suite P. Pontual et début Session 2 - Suite Session 2
- Suite Session 2
- Suite Session 2
- Suite Session 2
- Session 3 : Analyses et Prospectives
Suite Session 2, Début Session 3 - Suite Session 3
- Suite Session 3
- Suite Session 3 (R. Pope)
- Suite Session 3 (R. Pope,- E. Steinthal
- Bilan
Fin Session 3 – Début Session Bilan (P. Bélanger) - Suite Session Bilan (P. Bélanger)
- Suite Session Bilan (P. Bélanger)
- Suite Session Bilan (T. Geffoy))
- Clôture
Fin Session Bilan (LC Viossat) et Début clôture (F. Bouygard) - Fin Clôture (Y. ATTOu)
IV. Questions/réponses
Q. Dès l’ouverture de ce colloque, une confusion s’est instaurée mélangeant les termes apprentissage, éducation TLV : est-il équivalent de parler de formation ou d’éducation ?
R : L’éducation concerne la formation globale de la personne tout au long de sa vie alors que l’on parlera plutôt de formation initiale, continue ou professionnelle. E. Durkheim avait une vision plus restrictive : « l’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale », c’est-à-dire sur les enfants pour les préparer à devenir adulte. Avec le concept d’homme « inachevé », on ne fait que tendre vers la condition d’adulte, ce qui implique de poursuivre son éducation au-delà de l’enfance.
Q. Ne s’agit-il pas là, comme trop souvent, de la réduction de l’éducation du citoyen à sa seule adaptation à l’emploi ?
R . L’objectif du forum était bien de rappeler que les compétences d’un sujet relèvent de tous ses apprentissages quel qu’en soient les origines et le cadre. Cependant on ne peut ignorer que l’emploi et l’employabilité restent des préoccupations pour tous et guident un bon nombre de processus de formation. Une action de l’UNESCO montre qu’il est possible d’ouvrir l’école sur des problématiques plus larges : réseau français des écoles associées à l’UNESCO : http://www.ecoles-unesco.fr
Q. Quelle importance donnez-vous à l’éducation informelle ? Et quel est son impact sur la réussite scolaire et socioprofessionnelle ?
R : Le domaine de l’informelle est souvent évoqué mais très peu exploré. Il sera l’un des thèmes du prochain forum. On peut cependant proposer quelques définitions des apprentissages formels, non formels, informels (extrait des actes du premier forum- H Bezille) :
Les apprentissages formels sont des apprentissages programmés et encadrés par les institutions habilitées à délivrer les diplômes (exemple : lycée, Université, diplômes de la formation professionnelle) ;
Les apprentissages non formels se développent à travers d’autres formes de socialisation moins formalisées (en particulier dans la sphère associative),au sein de dispositifs divers, sans visée certificative ;Un enjeu central de l’éducation tout au long de la vie est bien de reconnaître l’existence de ces différentes formes d’apprentissage et leurs articulations selon les moments, lieux, environnements, contextes, de reconnaître leur valeur et leur fonction spécifique dans les processus d’apprentissage individuels et collectifs “tout au long de la vie”.
Les apprentissages informels se développent dans les activités quotidiennes liées à une communauté de pratiques, au travail, au sein de la famille ou dans les loisirs. Cette forme d’apprentissage n’obéit pas à une logique de structuration explicitée, et n’est en général validée par aucun titre.
Q. La formation de base serait à définir : est ce le socle de connaissances ou le socle et des ouvertures permettant réellement d’apprendre à apprendre, développer l’esprit critique ; la curiosité
R : dans le premier cas « socle de connaissance », on parlera de formation de base et dans le deuxième cas d’éducation de base.
Q. A l’exception du cas Danone, tous les intervenants des 3 sessions se focalisent sur une meilleure diffusion (en nombre et en qualité) de l’éducation et de la formation existantes et classiques : quelles innovations ?
R : on peut retenir que la notion d’organisation apprenante pourrait être revisitée et retravaillée afin de mettre en évidence les liens entre les processus de formation formelles, non formelles et informelles dans les organisations.
Q. Et tous ceux dont on n’a pas parlé : les personnes handicapées, les femmes ?
R : La formation de femmes a été abordée, plus spécialement par Danone, mais c’est une thématique à reprendre avec d’autres : les handicapés, la petite enfance, le cas des filles… sujets qui feront l’objet de développements lors du forum suivant.
Q. Et le processus artistique : un témoignage d’artiste aurait trouvé sa place dans la Session 2
R : C’est également une suggestion à reprendre
Q. Et le rôle des parents, la réaffirmation de son importance, et de l’importance des écoles maternelles et préscolaires ? Et des jeunes intervenants issus de structures scolaires éducatives ?
R : Autant de thème à travailler lors de nos prochains forums ; ce premier forum ne pouvant prétendre embrasser tous les sujets lies à le formation et éducation tous au long de la vie.
Q. Et le décrochage d’élèves à l’école, au collège, à l’université ? Causes, raisons, obstacles ? Et surtout l’aide apportée…
R : La discontinuité des parcours : ruptures, décrochages…. sont des sujets très liés au cursus scolaires lesquels dépendent fortement des contextes nationaux. L’exemple de la Finlande montre qu’il n’y a pas de fatalité mais le consensus est difficile à établir. En France, il existe des initiatives locales, comme par exemple en Basse-Normandie, avec un dispositif de « Prévention et de traitement des sorties sans diplôme ou sans qualification », ou un autre baptisé « Une qualification pour tous, un défi ! »
Q. Et les représentants des universités ?
R. Aujourd’hui en France, la place de la formation continue à l’Université n’est pas ce qu’elle devrait être : un débat est à organiser avec les représentants des départements de Formation Continue.
Q. Comment interpréter le choix de Mr Huchon de ne pas venir au forum ?
R. La résistance physique a ses limites : retour d’un voyage lointain. Par contre, Mr Huchon nous a fait confiance et la Région Île-de-France, très engagée sur les questions de formation, nous a apporté son support.
Q. Pourquoi l’alphabétisation reste le parent pauvre ?
R- L’ANLCI, agence nationale de lutte contre l’illettrisme était présente à ce forum et a organisé en février 2009 une conférence déterminante « prévenir et lutter contre l’illettrisme pour rendre l’alphabétisation durable », en vue de préparer le sommet CONFINTEA VI, sur l’éducation des adultes, à Belém (Brésil) du 19 au 22 mai 2009.
Q. La formation continue bénéficie aux personnes qui ont un niveau d’éducation élevé. Comment inverser cette tendance? A quelles conditions ?
R. L’offre de formation continue adopte trop souvent des modalités qui rappellent la forme scolaire, ce qui n’est pas très incitatif pour des personnes marquées par des échecs scolaires. Comme l’indiquait Philippe Meirieu lors de son audition auprès du Comité mondial, une approche par des projets collectifs peut induire une motivation à se former.
Q. Y a-t-il une place pour l’éducation populaire dans nos systèmes de formation ? Si oui quels moyens financiers et quels contrôles ?
R. C’est toute la question de l’éducation « choisie » : universités populaires, du troisième âge, inter-âges. Cette éducation appartient au secteur de l’éducation non formelle, hors du champ du système éducatif géré directement par l’État. L’initiative a sa source principale dans le monde associatif. L’un des enjeux de l’éducation tout au long de la vie est d’inciter à la construction de liens entre le formel et le non formel. Des pratiques d’éducation populaire en Amérique Latine, ont été présentées dans ce forum. Ces formes d’éducation populaire existent également dans les pays industrialisés, de façon moins visibles, dans les quartiers populaires, au niveau du développement des territoires par exemple, où ils s’inscrivent dans une complémentarité aux apprentissages institutionnalisés (voir dans les Actes du forum : synthèse table ronde N°1.) Elles connaissent un renouveau dans les pays européens. Source :Institut de l’UNESCO pour l’éducation : Aujourd’hui , en France, les organisations relevant de l’éducation populaire représentent environ 17% des 700.000 associations qui existent en France. Regroupées pour certaines dans des fédérations nationales et/ou des collectifs inter-associatifs, elles mènent une action polyvalente qui touche à la médiation culturelle, au développement local, à la formation professionnelle, à l’éducation du citoyen et à l’apprentissage interculturel, et qui s’est enrichie peu à peu de nouvelles approches comme l’accompagnement de projets, les réseaux d’acteurs, les pratiques d’échanges réciproques (de savoirs et/ou de services) et l’autoformation. La folkeoplysning est du ressort des universités populaires et des cercles d’étude, et également, en Finlande des centres municipaux d’éducation des adultes, et au Danemark, des ONG et des universités populaires de jour. Leurs activités sont gratuites et ouvertes à tous, il n’y a pas d’examens mais un grand nombre de possibilités sont offertes pour accroître sa culture générale. De plus en plus d’activités sont spécialement destinées aux personnes exclues de la société en raison d’un handicap physique, mental ou social, aux immigrés, aux adultes de faible niveau scolaire, aux dyslexiques, etc. En règle générale, l’État prend en charge 50% des coûts, et les participants règlent le solde, sauf quand il s’agit d’activités spéciales. Environ 25% des adultes des pays nordiques participent chaque année aux cours d’éducation générale dans le cadre de la folkeoplysning.
Q. Comment opérer concrètement le décloisonnement des régions du monde alors que pour certaines d’entre elles, elles n’ont pas de quoi se nourrir et boire de l’eau potable ? (à fortiori n’ont pas accès à Internet).
R. Voir les programmes de l’UNESCO : l’éducation pour tous et l’Éducation de base des adultes. Ce thème sera abordé lors de la prochaine CONFINTEAVI au Brésil, en mai 2009.
Q. Considérez vous que les partenariats avec les entreprise devraient plus porter sur l’éducation de base ou l’apprentissage afin de financer et accélérer le LLL ?
R. Elles devraient porter surtout sur l’apprentissage. Ce qui se pratique déjà actuellement.
Q. Puisque la formation TLV est indissociable de la mobilité professionnelle des personnes, est–il prévu par l’Europe de développer la conception de référentiels de compétences transférables pour favoriser les projets professionnels
R. Un projet d’observatoire de reconnaissance des acquis est en chantier.
Q. La mastérisation de la formation des enseignants en France n’est elle pas un frein à l’atteinte des objectifs de J. Delors: Savoir, savoir faire, savoir être et savoir vivre ensemble ?
R. La question de la professionnalisation de la fonction enseignante reste posée.