Extrait du discours de Madame Michaëlle Jean, ex-Secrétaire générale de la Francophonie
(La nouvelle secrétaire générale est Louise MUSHIKIWAHO, rwandaise)
« Nous, de la Francophonie, avons aussi, à notre manière, construit notre projet sur des décombres, ceux de la colonisation et de son déni d’humanité.
Ce projet nous l’avons construit avec la farouche volonté de renaître à nous-mêmes, et de renaître au monde.
Et nous avons su faire de la langue française langue de domination, une langue d’émancipation et de coopération, langue partenaire de toutes nos autres langues, revitalisée par toutes nos écritures et toutes nos autres langues, mais surtout au service d’un humanisme intégral et universel dans lequel trouverait à s’épanouir, autour de valeurs partagées, la diversité de nos traits de civilisation, de nos cultures dans toute leur richesse et leur complémentarité, dans leur égale dignité.
Nous aussi, nous avons avancé étape après étape, pour toujours mieux concrétiser et faire prospérer cet idéal, pour toujours mieux nous adapter aux bouleversements géopolitiques et aujourd’hui aux défis de la société mondialisée.
Et nous sommes chaque jour debout et à pied d’oeuvre. Tout sauf fatigués. Nous avons chassé le mot fatigue de notre vocabulaire. Moi, la première.
Permettez que je cite ici Léopold Sedar Senghor :
« Notre Francophonie, n’est ni une tour ni une cathédrale, elle s’enfonce dans la chair ardente de notre temps et ses exigences! » »
Source : http://francophonieerevan2018.am/fr/actualits/discours-mj.html
Discours du Président Macron
« Le président français, dont c’était la première participation à un sommet de la Francophonie, a prononcé le plus long discours (près de 40 minutes). Il a d’abord souhaité que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) se recentre autour de quelques priorités : la jeunesse et l’éducation (« Tous les jeunes enfants et en particulier les jeunes filles » doivent pourvoir « aller à l’école »), le numérique (il appuie le projet canadien de développement « d’une plateforme numérique francophone (…) à partir de TV5 Monde », pour renforcer la place du français sur Internet) ou encore la culture (il a proposé la mise en place « d’un congrès des écrivains de langue française », projet qu’il a notamment confié à sa représentante personnelle, Leïla Slimani, et à sa ministre de la Culture, Françoise Nyssen).
Valeurs et démocratie
Mais c’est sur les « valeurs » que son discours a été le plus remarqué. Il a en effet exprimé une grande ambition pour la Francophonie (résister « aux mensonges », aux « discours de haine », à la « remise en cause de l’indépendance de la justice » et « des droits des femmes » sur « tous les continents »), tout en insistant sur le fait que l’OIF n’était pas un espace où l’on « donne des leçons ». « Personne n’a de leçon à donner à qui que ce soit, mais chacun a une exigence contemporaine à porter », a-t-il dit. Ou encore : « Nous n’avons aucune leçon à nous donner, mais des combats à mener ensemble ». »