Docteure en linguistique, sémiotique et communication de l’Université de Besançon. Elle a mené toute sa carrière d’enseignante et de chercheuse au sein de l’Université du Burundi. Elle est une spécialiste reconnue de la tradition burundaise à laquelle elle a consacré deux ouvrages et une trentaine d’articles. À présent retraitée, elle continue à s’adonner à la recherche et à publier ses travaux, notamment au sein du Collège International des Seniors Harmattan (CIS.H) dont elle est membre fondatrice.
Date : vendredi 22 novembre 2024 16h00 / 18h00 (heure de Paris en visioconférence ZOOM)
Titre : A propos de la culture burundaise
Intervenante : Barbara Ndimurukundo-Kururu.
Objet : La première édition de la journée culturelle burundaise de Liège en septembre 2024 portait sur le thème du mariage traditionnel au Burundi. Au cœur de la célébration se trouvaient le jeu des tambours, ainsi qu’une sélection de chants et danses parmi les soixante-quatre épithalames que j’ai collectés, consignés par écrit dans deux tomes, annotés, traduits en français, transcrits sur portées musicales, analysés et commentés. Purs joyaux de l’oralité, les épithalames offrent une remarquable synthèse de l’art vocal burundais en empruntant à tous les genres et à tous les styles de la tradition. Ils composent un vibrante parure de chants et de danses qui accompagne et relate les sept étapes de ce jour de fête extrêmement codifié. Ils s’associent particulièrement aux états d’âme de la mariée dont ils expriment les joies comme les peines, la lucidité souvent amère devant la nouvelle condition promise et son acceptation résignée.
Pour revoir la visioconférence
COVID DIX NEUF
Convive impromptu, venue de mauvais augure,
Ordure terrible, comment as-tu pu t’inviter, dis ?
Voleur infâme, toi qui hantes à minuit et à midi,
Ictus récidivant, tueur qui à tout principe abjures,
Dague damoclésien, tu tombes et tu coupes tout.
Défloraison atemporelle, toi qui sapes et tues,
Inouï danger, tu pervertis la vie, car sans vertu.
Xanthie, voici que sans cesse tu erres partout !
Nageur terrible, on sent ton étau qui pince.
Enigme insoluble, tu défis savantes trouvailles.
Ulve infestée, tu perces la chair telle une aiguille.
Fin funeste, disparaît vite et plus jamais ne coince.
Anthologie des épithalames burundais volume II. Transcriptions, analyses et commentaires musicaux, L’Harmattan, 2022.
Ce second volume de l’Anthologie des épithalames burundais rassemble les transcriptions musicales des soixante-quatre chants de mariage présentés et traduits par Barbara Ndimurukundo-Kururu dans le premier volume. Purs joyaux de l’oralité, les épithalames offrent une remarquable synthèse de l’art vocal burundais en empruntant à tous les genres et à tous les styles de la tradition. Ils composent une vibrante parure de chants et de danses qui accompagne et relate les sept étapes de ce jour de fête extrêmement codifié. Ils s’associent tout particulièrement aux états d’âme de la mariée dont ils expriment les joies comme les peines, la lucidité souvent amère devant la nouvelle condition promise et son acceptation résignée. Les partitions sont assorties d’analyses et de commentaires qui approfondissent notre connaissance du système musical en vigueur et qui nous éclairent sur la relation étroite qu’entretiennent la langue kirundi, la parole et le chant dans la tradition burundaise.
« La symbolique de l’eau dans la culture burundaise » in Pour vivre en ce monde, quels outils philosophiques?, CAHIERS DU CIS.H N° 6, L’Harmattan, 2024.
« Coopération intergénérationnelle dans les musiques traditionnelles du Burundi », in Longévité : quelles solidarité et équité intergénérationnelles, CAHIERS DU CIS.H N° 2, L’Harmattan, 2021.
Anthologie des épithalames burundais. Ouvrage bilingue kirundi-français, L’Harmattan, 2016.
Cet ouvrage comprend soixante-quatre chants d’hyménée, de mariage ou de noces, répartis sur sept étapes de la célébration du mariage traditionnel au Burundi. Il s’inscrit dans le cadre général de la recherche sur le folklore et les traditions burundaises. Les épithalames (chants et danses) sont exécutés en l’honneur des mariés par les membres du cortège nuptial. L’ensemble des épithalames constitue un récit global de l’histoire du mariage traditionnel au Burundi, de la vie de couple, de la condition de la femme et des exigences de la société.
Deux sœurs, deux cœurs. Contes du Burundi, L’Harmattan, 2006.
« Deux sœurs avaient des parents qui les aimaient tendrement. Tout ce qu’ils offraient était toujours égal, de sorte qu’il n’y avait aucune préférence. Dès l’âge de raison, leur mère les habituait progressivement aux petits travaux domestiques. Mais la soeur aînée se montrait insoumise et elle se faisait toujours surpasser par sa sœur cadette quant à l’obéissance et à l’exécution des travaux. »